La rue des Lilas (paroles de chanson)
Texte et musique : Sylvain Girault
Ce soir je meurs à la guerre
Aujourd’hui pour moi sonne le glas
Mon visage est blanc et mon sang coule à flot
Sur le trottoir de la rue des Lilas
Ce soir je meurs sous vos bombes
Pourtant je n’ai rien fait pour ça
Je ne suis qu’un simple flâneur dans la ville
Sur le trottoir de la rue des Lilas
Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas
Plus jamais revoir la dune
Au matin quand s’effacent mes pas
Jamais plus les cimes et la neige éternelle
Et l’oiseau bleu brillant de mille éclats
Plus jamais revoir la lune
Dans la nuit qui éclaire mes pas
Jamais plus la mer, les étoiles, les forets
Et ce lac bleu perdu au fond des bois
Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas
J’aimerais tant revoir mes frères
Mes enfants, mes parents, mes amis
Danser le dabkeh* pour repousser la mort
Trinquer l’arak* jusqu’au bout de la vie
Je voudrais une dernière
Chanson pour apaiser la nuit
Pour bercer mon départ jusqu’à l’autre bord
Dire aux faiseurs de mort que l’on survit
Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas
La guerre c’est un massacre
De gens qui ne se connaissent pas
Au profit de gens qui toujours se connaissent
Mais qui ne se massacrent pas
La guerre c’est un massacre
De gens qui ne se connaissent pas
Au profit de gens qui toujours se connaissent
Mais qui ne se massacrent pas
Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas
* dabkeh : danse populaire traditionnelle de Syrie, du Liban, de Palestine et de Jordanie.
* arak : eau-de-vie de vin, traditionnellement produite et consommée au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Palestine.